« Être interrogé par un juge, ça arrive à tout le monde »
Un peu de légèreté aujourd'hui, du moins dans le choix de l'auteur car l’autre problème avec la bataille de l’UMP, c’est qu’elle me fait manquer des petites phrases bien amusantes. Par exemple cette belle sortie de Gérard Longuet prononcée sur BFM jeudi dernier après la convocation de Sarkozy devant le juge Gentil (mais pas trop): «Être interrogé par un juge, ça arrive à tout le monde». Même en se souvenant de ses nombreux déboires judiciaires, cette phrase n’en reste pas moins d’un bon niveau et il aurait été dommage de la manquer.
Un politique se gare devant chez vous |
Mais ce qui révèle vraiment la pensée de Longuet ce n’est pas cette petite technique de communication. Ce qui révèle sa pensée c’est bien la sincérité dont il a fait preuve en la prononçant. Oui Longuet vit dans un monde où être interrogé par un juge est effectivement banal. Un monde dans lequel un casier judiciaire est toujours une injustice, un monde dans lequel la pire sanction est de devoir démissionner, un monde dans lequel on porte plainte pour diffamation. Un monde dans lequel on peut courir les plateaux télé pour se défendre. Un monde dans lequel le temps joue en votre faveur.
Un monde bien différent mais dont les habitants essaient de se convaincre qu’il ressemble au notre et il en faut de l'imagination pour cela. Et Sarkozy n’a pas été interrogé, il a été convoqué par un juge. C’est différent.
Un monde bien différent mais dont les habitants essaient de se convaincre qu’il ressemble au notre et il en faut de l'imagination pour cela. Et Sarkozy n’a pas été interrogé, il a été convoqué par un juge. C’est différent.
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